Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 25 mars 2003

Le gouvernement présente aujourd'hui son plan national de renforcement de la lutte contre l'exclusion

Un milliard d'euros vont être affectés à la mise en œuvre du plan national de renforcement de la lutte contre l'exclusion pour 2003-2005 que doit présenter ce mardi Dominique Versini, secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'exclusion. Le plan définitif comporte cinq mesures supplémentaires par rapport au projet soumis pour avis en décembre dernier au Conseil national des politiques de lutte contre l'exclusion sociale (CNLE). Ces mesures préconisent d'une part un meilleur accès aux soins pour les personnes les plus démunies, en développant la prévention dans les régions et dans les écoles. D'autre part, il s'agit d'améliorer la formation des personnes illettrées adultes, de prévenir l'illettrisme parmi les jeunes d'âge scolaire et de permettre au sport de mieux jouer sa fonction intégrative. Ces cinq mesures portent à 41 le total des "fiches" de travail que comporte le plan 2003-2005 définitif qui se répartissent toujours selon cinq priorités : améliorer l'accès aux droits des personnes démunies, leur accès au logement, aux dispositifs d'accueil et d'hébergement, à la santé, et enfin répondre aux besoins des publics précaires en matière de culture, loisirs et vacances. Ce plan s'inscrit dans la loi contre les exclusions de juillet 1998 qui prévoit notamment un bilan biennal des actions menées dans ce cadre par le gouvernement en place, sur la base de rapports administratifs et associatifs. Mme Versini a donné la primeur du document définitif au Conseil des ministres du 19 mars. Le chef de l'Etat a estimé que les bailleurs privés devaient "être mieux encouragés à louer leurs logements à des familles défavorisées" et qu'"il fallait renforcer la lutte contre l'habitat indigne". Jacques Chirac a également insisté sur la nécessité de "permettre aux plus démunis d'accéder réellement aux mêmes droits que l'ensemble des concitoyens. Je pense à la santé, à l'éducation, à la culture ainsi qu'à la justice", a-t-il précisé. Le collectif Alerte, qui rassemble quarante fédérations et associations engagées dans la lutte contre la pauvreté, avait considéré, le 22 janvier, lors d'une conférence de presse commune, que le document provisoire comportait "incontestablement des points positifs mais aucune programmation financière". Alerte avait salué cependant "la volonté du gouvernement de lutter contre l'exclusion", le caractère inter-ministériel du plan et la "large consultation" auquel il avait donné lieu.pt><s

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